« Je veux aller à la rencontre des gens, discuter et m'imprégner de leurs problèmes », explique celui qui préside le conseil régional depuis 1998.
Pour cela, Huchon se vante de dormir sur place : « C'est indispensable pour pouvoir aller aux contacts des gens qui partent travailler. » Après avoir avalé un café brûlant et une tartine, il file quelques instants plus tard à l'entrée du métro Gabriel-Péri à Asnières pour distribuer des tracts aux passants qui subissent quasi quotidiennement les problèmes de la ligne 13.
« On en a ras le bol, c'est intolérable », lui confirme une voyageuse. A elle, comme à d'autres, Huchon promet, en sa qualité de président du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), qu'il fera tout, s'il est réélu, pour améliorer la situation. « Vous êtes quoi déjà, monsieur ? »
(...)
Pendant ses échanges, l'ex-directeur de cabinet de Michel Rocard à Matignon griffonne quelques notes. « Je prends les idées partout où elles sont », explique-t-il lors d'un dîner avec des responsables associatifs d'Asnières. « Ce matin, j'ai rencontré les commerçants du marché de Bagneux, puis des chercheurs du CEA de Fontenay, une association d'aide aux femmes victimes de violence à Châtillon... et, cette nuit, j'irai voir le commissariat d'Asnières », détaille Huchon pour présenter son « marathon ». « Ma parole, c'est un vrai bizutage, votre truc ! » le chambre un intervenant. « Ça prend du temps et de l'énergie », reconnaît le patron de la région, tout content de son « concept ». Si Huchon est confiant pour les élections, où, selon lui, les socialistes devraient garder « la plupart des régions », il ne cache pas que le choix des Verts de faire des listes autonomes au premier tour « peut poser problème, notamment en Ile-de-France ». La campagne s'annonce donc rude. La semaine prochaine, Huchon s'attaque à la Seine-et-Marne. Et dormira à l'hôtel évidemment...
Partage